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Célébration de la journée mondiale des enseignants avec le projet SCOFI Nouvelles

5 octobre, 2021

En cette journée mondiale des enseignants, nous soulignons les efforts du projet « Promouvoir la scolarisation des filles au Mali » (SCOFI). Financé par le Gouvernement du Canada, la Fondation One Drop et la Fondation Conrad N. Hilton, SCOFI est un projet de 5 ans visant à augmenter l’accès, le maintien à l’école et les résultats scolaires des adolescentes de 13 à 15 ans de la région de Ségou.

Malgré les efforts soutenus du ministère de l’Éducation Nationale pour promouvoir la scolarisation des filles, l’instabilité sociopolitique et sécuritaire qui sévit depuis 2012 au Mali, la pandémie de COVID-19, les normes sociales de genre et les faibles capacités physiques et pédagogiques au niveau des écoles posent à l’enseignement fondamental d’important défis. En effet, le Mali est classé sixième pire pays en ce qui concerne l’accès des filles à l’éducation et a été signalé par l’ONU comme étant un endroit « difficile » pour les filles pour l’obtention d’une éducation.

« Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans certaines localités, les habitants ne veulent pas que les filles se rapprochent des garçons. Les collectivités et les comités de gestion scolaire doivent lutter contre la marginalisation des élèves », a surligné Boubacar Hilarion, enseignant à Konobougou.

Dans la région de Ségou, des enseignants au deuxième cycle de l’enseignement fondamental reçoivent aujourd’hui une formation approfondie sur les barrières gênant l’accès à l’éducation des adolescentes de 13 à 15 ans. En effet, l’absence de latrines séparées et de points d’eau à l’école, la mauvaise gestion de l’hygiène menstruelle, le manque de motivation ou de moyens financiers des parents, l’attrait du mariage précoce ou de l’exode rural et les modes d’enseignement inadaptés sont autant de facteurs auxquelles le projet SCOFI s’attaque. Tenue du 4 au 8 octobre, cette activité représente près de 900 enseignantes et enseignants et 90 directrices et directeurs d’école sensibilisés sur ces obstacles et dotés de moyens pour y faire face dans leurs pratiques pédagogiques, leurs rapports avec leurs élèves et auprès de leurs communautés.

« Je suis chargée de suivre la gestion de l’hygiène menstruelle. Parce que c’est un phénomène tabou dans notre société, ce n’est pas facile d’exposer ce phénomène alors qu’on constate qu’il joue souvent beaucoup sur l’éducation des jeunes filles. Il est important de mettre tout le monde à l’aise par rapport à ce phénomène », a mentionné Tyabwa Dakouo, enseignante à Barouéli.

Tout au long du projet, ces directrices, directeurs, enseignantes et enseignants seront également formés à la collecte, l’analyse et la diffusion de données relatives à la scolarisation des filles pour une meilleure compréhension des enjeux et la mise à l’échelle des bonnes pratiques de promotion de l’éducation des filles. Dans le contexte de pandémie de COVID-19, leurs écoles seront dotées de dispositifs de lavage des mains, de points d’eau et de latrines pour une meilleure gestion de l’hygiène et de l’assainissement à l’école.


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